La finance tue la démocratie
Ce qui se passe aujourd’hui en Grèce est grave et nous interpelle tous dans la mesure où c’est la pratique démocratique qui est l’enjeu principal de ce coup d’Etat. Le fait que les puissances de l’argent-cette trilatérale new-look constituée de la communauté européenne, de la banque centrale européenne et du FMI- s’acharnent contre un pays qui a osé élire librement Syriza qui a pour objectif de mettre en pratique des réformes de la société grecque ne correspondant pas aux canons du FMI et du capital financier international posent la question fondamentale du coup d’Etat fomenté depuis longtemps contre la démocratie. La démocratie ne serait bonne que si elle exclut les électeurs, le « peuple » qui ne serait pas mûr. Les souvenirs des renversements de Mossadegh, Soekarno ou Allende sont encore vivaces. L’argent semble ainsi se substituer au jeu démocratique. QUELLE RUPTURE AVEC LA DEMOCRATIE ATHENIENNE !
Autre chose qui a été révélée par cette situation : l’Europe répudie la Grèce souvent citée et considérée comme un des espaces fondateurs de l’Europe, mais dès que les Grecs ont pris la décision de s’autonomiser, suivis par la suite par les Espagnols qui ont élu démocratiquement comme maires de Barcelone et de Madrid des militants de Podemos, la Grèce ne serait plus européenne. Mais continuera t-on à revendiquer l’héritage culturel grec ?
En Algérie, le nouveau ministre des finances a parlé de l’obligation d’utiliser le chèque pour tout paiement dépassant le million de dinars. De nombreux « privés », se recrutant au FLN et au RND ont réagi violemment contre cette décision préférant continuer à se servir de la « chkara » (sachet noir) comme mode de paiement. Ce sont toujours les forces de l’argent qui réagissent contre l’esprit civique.
Par:Ahmed.C