La cour des « miracles » à l’épreuve dela Mondialisation ! par Ahmed Mehaoudi
Les miraculés sont surtout les éclopés, les exclus, ceux qui sont désignés comme les « laissez pour compte », traduction de machine infernale qui a fini par broyer les plus proche du « Non » que du « Oui ». Les miraculés aussi ont leur cour comme les nobles ont la leur. Aujourd’hui que l’apparence tient le haut du pavé , c’est l’image qui domine , l’habit qui fait le moine , la « chouffa » , la superficialité intellectuelle et toutes les formes de sophismes ….Enfin plus communément , les « marguines » , ceux là qui sont favorisé par la chance qu’offrent le palais et ses courtisans ..Oui, il nous faudra maintenant séparer les bons grains des ivraies, mesurer qui va avec qui, et que possède celui là, que manque t-il pour figurer sur nos divans ; s’il il le nez de travers ou les yeux à côté de la bouche. Signe des temps Bel Abbés est à l’heure dans sa loge en train de se donner une nouvelle toilette, et si vous voulez qu’on vous trouve fréquentable, soignez votre allure, votre pas cadencé, le maniériste, la langue choisie, ne pas surtout se montrer dans son vrai visage pour que l’intérêt reste intact .Justement tout le monde en parle. Donne la formule pour me hisser en haut de l’échelle, faire partie des « mzahrines ». Ici on parle de la contamination, de ce que l’on annonce déjà comme la Société de Consommation ou plus médiatiquement l’uniformisation mondiale. On se conforme aujourd’hui au terrible mode d’emploi made in US. Malek Bennabi le grand érudit avertissait , la « recolonisabilté » n’est pas un vain mot , elle peut prendre des formes insidieuses , vicieuses , charmantes à commencer par les plus féminins , les plus aptes à déjà s’entrevoir derrière le paraitre d’un standing d’embourgeoisé qui ne tolère plus l’odeur nauséabonde des quartiers populeux au point où il rêve d’élever un mur entre le pur et l’impur, importer même un code de conduite de discrimination de tous bords. Pensons que le musulman conçoit ses rapports sur la base de la fraternité, de la communauté, du partage entre le riche et le pauvre, le savant et l’ignorant, la femme et l’homme. Le musulman a entre ses mains le langage de la modernité, à lui de s’en servir à bon usage.
La spécificité culturelle arabo-musulmane l’a prouvée en Andalousie, référence imparable et non paradis perdu. Voilà un défi à relever …Mais la problématique faut-il la chercher ou n’est-elle pas déjà posée depuis belle lurette et toujours rester dans le rétroviseur des gloires du passé. Les mots Socialisme, Anti-impérialiste, les trois révolutions, « Thaoura ziraia » les même qui chantaient cet hymne aujourd’hui chantent le contraire.
C’est vrai que seuls les imbéciles ne changent pas….un poète disait, « tu changeras mais tu ne seras pas mieux ! » Bel Abbés se sent nue, à ses enfants de la vêtir de son costume d’origine…les miraculés finiront alors par quitter leur cour et rejoindre les nobles….
Par Ahmed Mehaoudi.