Le siège de la direction de la conservation forestière de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, sis à la cité « Maconnais », a abrité durant la journée du mercredi 23 janvier, une séance de travail et de sensibilisation au profil de la société civile de chef lieu de wilaya conduite par Monsieur Ayadoune, président de jeunesse volontaire et Monsieur Ouired Abbès président des comités de quartier en invité d’honneur ainsi que d’autres associations connues pour leur activisme avéré sur la scène locale.
Cette séance qui aura duré 2h, était présidée par Monsieur Bouziane Abdelkrim, conservateur des forets, ainsi que ses principaux chefs de service, et durant laquelle il a étalé la nouvelle vision d’un tourisme « vert » de proximité incluant des espaces forestiers de la Wilaya.
Le projet est à l’étude et l’idée serait d’aménager un nouveau lieu en l’occurrence la forêt de « Bouhriz » ou celui de Hassi Daho pour créer un site de détente et de villégiature pour les familles Belabbesiennes et de réhabiliter ceux déjà existants à savoir l’arborétum 1 et 2 de Tenira.
A la fin de l’exposé, un débat s’en est suivi avec les représentants de la société civile et les invités, lesquels ont jugé l’initiative louable à plus d’un titre mais ils ont tenu à émettre des réserves quant à cette opportunité qui selon eux reste au stade du vœu car pour Monsieur Ouired Abbès, un tel espace ne sera pas profitable aux couches démunies majoritaires de la société pour cause d’éloignement (20km), d’absence de moyens de transport et d’obligation d’avoir une sécurité permanente des lieux.
L’invité d’honneur rappellera à l’assistance que tout site à prévoir ne devra pas être au delà de 5 km de la ville, et finira par attirer l’attention des responsables des forets sur la nécessité d’éviter de reproduire l’erreur du lac Sidi Mohamed Benali, qui avec le temps s’est avéré non productif voire même catastrophique pour une zone humide et son écosystème fait de faune et de flore.
Un autre participant s’est même interrogé sur l’utilité d’aller investir des millions de dinars dans un lointain lieu qui ne sera probablement fréquenté que par des visiteurs nocturnes en mal de sensations bestiales, alors qu’un superbe site est à quelques minutes du centre ville seulement et qui n’attend qu’une mise en valeur et une prise en charge par la tutelle afin qu’il soit exploité par les riverains et servira de poumons pour la ville, ce lieu s’appelle « Le Bosquet ».
Fouad. H