La CNAS : Les affiliés non rassurés, toujours lésés dans leurs droits!
La Caisse Nationale d’Assurances sociales (CNAS), assure-t-elle réellement, dans sa gestion, la protection sociale de ses affiliés ? Au regard de la réalité, la réponse est discutable. Sans nous laisser abuser par les explications qui ne tiennent pas devant les faits et pratiques, l’assuré ne jouit pas de ses droits, comme il se doit, en matière surtout de remboursement.
Au nom certainement d’un souci de préservation d’un système de sécurité sociale, ce sont les affiliés qui doivent supporter les carences de fonctionnement et encore la bureaucratie. La gestion actuelle semble se préoccuper, actuellement, plus pour combler les déficits issus d’une gestion problématique que d’un souci réel de protection.
Si les textes assurent les remboursements des frais médicaux à hauteur de 80% et 100% (pour les malades chroniques), la réalité, en fait, est autrement différente ; au désavantage de l’assuré.
Le remboursement des actes médicaux par la CNAS se fait de façon vraiment injuste. Payer 700,00 DA ou 1200,00 DA pour se faire rembourser 50,00DA ou 70,00 DA en passant une demie journée à faire la queue, si vous vous présentez tôt, est un manque de respect, une arnaque. Les assurés, dans leur majorité, renoncent en plus à déposer les « petites » ordonnances de moins de 1000 DA à cause du montant dérisoire remboursé. Si l’échéance pour la mise à jour des cartes «Chiffa » arrive, c’est carrément la saturation et les… surprises. Vous risquez après des heures d’attente, que l’on vous exige une « fiche familiale » ou « le certificat de non-activité » ou les deux.
La 2ème arnaque de la part CNAS est ce vol caractérisé avec ce « prix public » et ce « tarif de référence ». Par exemple, vous payez réellement un prix d’un médicament, mais on vous rembourse sur la base d’un prix « administratif » fixé à parfois la moitié ou plus, auxquels s’ajoutent les nombreux médicaments non remboursables.
Une autre stupidité de nos « compétents » de la CNAS et de leur ministère : on ne vous rembourse certains médicaments que s’ils sont prescrits par une institution publique de santé (hôpital, centre de santé…) et non par une officine privée; même spécialisée. Il suffit, alors, de se présenter avec la même ordonnance dans un centre de santé pour la changer ; tout simplement ! Où est donc l’intérêt d’une telle décision?
Le tout fait que l’on ne rembourse qu’entre 45 et 60% de la facture réelle en cas de maladie ; dans les meilleurs des cas !
L’autre ineptie est l’obligation faite à certaines catégories de malades de se présenter à la CNAS pour contrôle (les personnes âgées de plus de 80 ans souvent handicapées, alitées etc…) et de monter des étages! Le moins que l’on puisse dire, c’est amoral !
Arrêtons ici, car nous avons une dizaine de stupidités dont sont blâmables nos « compétences » de la CNAS et de leur Ministère!
On se moque bien, ainsi, des affiliés dans cette Caisse et particulièrement des retraités et des malades ‘chroniques’. Les retraités ont plus d’ennuis, maintenant, avec la Caisse que lorsqu’ils travaillaient.
L’informatique ne semble pas avoir été intelligemment utilisée. La carence est manifeste du fait de la paresse et de l’incompétence ! Il y a un vrai problème d’organisation dans cette Caisse. Elle doit se remettre en cause, surtout dans son organisation pour se mettre au diapason des caisses modernes, à l’ère de l’informatique, au lieu de persister dans le rapiéçage.
Moduler en allongeant ou en rétrécissant la liste des médicaments non remboursables et jouer sur les tarifs selon les besoins financiers et les aléas n’est pas de la gestion, mais du rafistolage !
Rappelons que la majorité des retraités ont des pensions dérisoires et que les structures de santé publiques ne jouent pas, comme il convient, leur rôle de service public. Si la CNAS s’y met de la partie que resterait-il alors du système de protection dans son ensemble !
Il est quand même inconcevable que les pouvoirs publics laissent faire ce genre de pratiques inadmissibles ! Les assurés qui ne sont pas responsables de la gestion des caisses restent ainsi sans défense.
Il appartient à l’État, en dernière instance, de les protéger contre ce qui est perçu comme pratiques injustes et irrespectueuses.