Ce n’est un secret pour personne que depuis déjà un bon moment, l’insécurité à atteint des degrés inquiétants à Sidi-Bel-Abbès, ce regain de banditisme particulièrement dans des quartiers réputés chauds n’est pas fortuit, il était même prévisible, les causes seraient multiples relevant entre autres de la démission parentale, de la déperdition scolaire, de l’incivisme citoyen, de mal-vivre, du chômage, de la drogue, des dures conditions socioprofessionnelles, d’un climat environnemental oisif et déprimant, de manque de moyens de distraction et d’épanouissement, d’absence de culture de proximité dans l’encadrement et la prise en charge de jeunes au profil suspect, échec du système carcéral actuel suite à un manque de vision dans la préparation à l’insertion sociale des détenus une fois leur dette envers la société accomplie et enfin et surtout d’une cellule familiale en perpétuelle déconfiture ayant perdu les valeurs morales s’est tournée vers l’appat du gain facile et du matériel.
Les bilans brossés par les différents services de sécurité versés entre autres, dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, montrent que les courbes vont crescendo et que la tendance criminelle (des deux sexes y compris au stade des mineurs) n’est plus à l’amateurisme d’une époque révolue, mais bien au «perfectionnement» assidu et quotidien, professionnalisme oblige, car les malfaiteurs pour arriver à leurs fins sont dans l’obligation d’aller au bout de leur logique, une logique qui est parfois synonyme d’homicide volontaire.
Les malfaiteurs, ont au fil du temps acquis un certain « savoir-faire » non seulement dans le choix des cibles à atteindre mais aussi dans le perfectionnement des ruses pour échapper aux différents services de sécurité, des ruses maléfiques usitées afin entre autres, de fausser les pistes ou masquer les preuves de leurs méfaits, ceci étant, et dans cette même logique criminelle qui ne semble obéir à aucun sentiment basique de l’humain, les services de la sûreté de wilaya de Sidi-Bel-Abbès, ont eu à libérer durant la journée du samedi trois jeunes filles des mains de leurs kidnappeurs et ce, après que des informations sont parvenues aux services de sécurité faisant état de la présence de filles à l’intérieur d’une cave à la cité des 1500 logements (Sorecor).
Les éléments de la sûreté nationale et après un repérage des lieux ont réussi à tendre une souricière aux membres composant cette bande de malfaiteurs, l’opération de délivrance des 3 filles kidnappées s’est heurtée à une résistance des bandits qui ont menacé, en ultime recours de faire exploser une bonbonne de gaz butane, un scénario apocalyptique aux dégâts collatéraux incommensurables et pour lequel les policiers ont acquis l’expérience d’y remédier sans faire courir le moindre risque aux victimes tenues dans des conditions de séquestration abominables, à termes de cette opération, les 9 éléments de cette bande de malfaiteurs (tous des repris de justice) ont été appréhendés et présentés devant le procureur de la République, qui a ordonné leur incarcération.
La moralité de ce dénouement heureux de ce énième événement à caractère criminel est double, d’abord et que l’organisme en charge de la gestion de ces 1500 logements de la cité Sorecor et la municipalité dont relève ce parc immobilier sont directement responsables de l’existence de ces caves qui aujourd’hui ont servi à cette activité criminelle et à la dissimulation des armes du crime alors que la logique aurait été de les renflouées de béton ceci dit, la seconde moralité serait que les services de sécurité sont maintenant avertis par cet usage d’espaces vides de certains immeubles à des fins criminelles et qu’il serait temps de fixer la responsabilité de chacun.
Fouad. H