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Jeté à la rue avec sa famille, le petit Marouane nous dira : « dites à Mr le wali de nous donner un logement SVP».

008 Après avoir fait l’objet d’une expulsion par la force publique suite à une plainte de la propriétaire des lieux, une famille  composée du père, de la mère et 2 enfants en bas âge, s’est retrouvée dans la rue et ce, depuis 48 h (jeudi), le père de famille ne pouvant subvenir continuellement aux besoins de sa famille et à la lourde charge d’un loyer exorbitant (16.000 DA/mois) pour l’évidente raison d’une fiche de paye n’excédant pas les 24.000 DA a squatté une petite habitation située à l’angle de la rue « lieutenant Haouaouiria Abdelkader » à l’opposé de la maternelle du jardin public, qui selon ses déclarations, était dans un état de total abandon, ce lieu qui est devenu par la force des choses, un dépotoir à ciel ouvert et se transforme la nuit en un véritable sanctuaire pour marginaux, a été repris par ce père de famille avec l’aide et le consentement des voisins qui lui ont d’ailleurs porté main porte pour l’aménager et l’occuper en attendant qu’il retrouve solution à ses multiples démarches pour acquérir un logement.

 Selon les déclarations de ce père de famille, tout allait bien jusqu’au jour où j’ai dénoncé les pratiques peu glorieuses d’un  journaliste qui a tenté d’entacher l’image de l’USMBA, dont je suis un inconditionnel supporter et un fervent défenseur, que les choses ont subitement changé, la propriétaire des lieux s’est pointée, comme par hasard, pour me demander de quitter dans l’immédiat sa propriété, ne savant où aller avec 2 enfants en bas âge, j’ai temporisé quelques jours pour trouver une solution urgente à ce cas de figure et c’est durant la matinée du jeudi que la force publique est venue pour m’expulser de ce logis pour me retrouver avec mes enfants dans la rue.

Le père de famille s’est dit honoré par l’élan de solidarité du voisinage, des supporters de l’USMBA, de la population belabbesienne et même de citoyens Algériens de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, la mobilisation de gens braves et de la presse m’a donné assez de courage pour élire domicile dans un trottoir aux abords d’un grand boulevard afin d’attirer l’attention des autorités locales sur mon cas car depuis plusieurs années je souffre le martyr pour une situation inextricable et pour laquelle aucune solution n’est  envisageable sauf bien entendu, si ces autorités décident à venir à mon secours en tant que citoyen Algérien marié avec des enfants en bas âge vivant dans la précarité et avec des ressources limitées.

Sollicité pour nous exprimer son vœu et ses attentes, le père de famille nous lâcha cette phrase lourde de sens avant de garder un silence qui cache mal ses inquiétudes, « je ne demande aux autorités qu’un toit pour mes enfants » et avant de finir l’interview, le fils aîné, âgé de 8 ans, Mohamed Marouane, s’est tourné vers nous pour nous dire ceci « dites à Monsieur le wali de nous donner un logement SVP ».

Fouad.H         

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