Il fut un temps où la culture de toilettes publiques était bien ancrée dans l’esprit des riverains de la Mékkera que dans l’esprit de ceux qui étaient en charge de la gestion des collectivités locales, jadis on comptait 4 toilettes publiques pour une population 10 fois moindre que celle existante actuellement, certes concentrées dans le périmètre de l’ex ville garnison uniquement mais bien entretenues et très fréquentées aussi bien par les citadins que celles et ceux qui ne l’étaient pas, le civisme était tel qu’aucune odeur d’urine ne se sentait aux quatre coins de la ville.
Aujourd’hui deux d’entre elles restent fonctionnelles pour une population qui s’est multipliée par 10, deux fonctionnelles mais dans un piètre état, l’entretien et l’hygiène manquent cruellement, raison pour laquelle, rares sont ceux qui s’aventurent dans de tels lieux à leurs risques et périls, pour d’autres plus méfiants préfèrent utiliser les toilettes des cafés seul recours abordable même si celles-ci ne sont pas toujours à la hauteur du prestige d’une ville qui fut classée meilleure ville d’Algérie.
Pis encore, les senteurs fétides d’urine sont présentes presque partout où vous passez, aucun lieu n’est épargné, ni rue ni boulevard, ni espace vert ni cité, ni marché …ni…ni, on a l’impression que la ville de Sidi-Bel-Abbés est devenue par la force le l’incivisme de beaucoup et de la mauvaise gestion des élus locaux un pissoir géant à ciel ouvert, pourtant ce n’est ni les espaces et encore moins l’argent qui manquent aux collectivités locales pour entamer la mise en place de toilettes publiques, la ville continue de s’enfoncer dans l’insalubrité sans que personne n’ose dire basta, c’est ainsi qu’après le fameux écriteau « ne jeter pas les ordures ici, baudet » voici qu’un écrit nouveau se banalise à travers les quartiers de la cité à savoir « interdit d’uriner…SVP », l’apparition de ce signe de détresse est pathognomonique d’un malaise qui dit pas son nom au sein de la société de la Mékkera et pourtant nul n’ose prêter attention pour saisir en vol ce cris d’alarme et veuillez à ce que une véritable mue se fasse dans la mentalité des élus afin de penser sérieusement et urgemment à semer les graines de la culture de la propreté et du civisme en mettant en place des toilettes publiques quitte à qu’elles soient mobiles comme celles proposées par un investisseurs de Sidi Brahim et pour lequel aucune réponse ne lui a été rendue à ce jour.
Ceci étant, l’heure est à la mobilisation citoyenne pour une lutte sans merci contre l’insalubrité dans laquelle est malheureusement plongée notre ville, le chef du gouvernement a donné son aval pour renforcer le parc roulant de l’A.P.C en bennes tasseuses, le privé sera jugé en fonction des clauses de son cahier des charges, le citoyen est maintenant conscient du danger qui le guette et doit obligatoirement adhérer à l’effort collectif…mais reste que nos élus fassent autan en innovant et à bien gérer car on avance pas la charrette avant les bœufs.
Fouad.H