«Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice», c’est avec cette phrase que le leader historique du FFS s’est adressé aux membres du conseil national réunis en session extraordinaire.
50 ans après la création du FFS, Hocine Ait Ahmed, a décidé de passer le témoin suite dira-t-il à un cycle de la vie qui s’impose à tous, il a choisit ainsi de sortir de 70 années de militantisme politique par la grande porte.
Hocine Ait Ahmed invita les cadres et militants du parti à conduire le FFS sur le chemin qu’il s’était tracé il y a 50 ans, c’est ainsi qu’il leur dira «Je vous confie dès à présent le soin de maintenir le cap, de préserver et de développer le FFS, dans la collégialité, conformément à l’éthique qui a toujours guidé nos actions».
Pour finir son message adressé aux membres du comite central du parti il ajoutera : «Je resterai, dans l’avenir, toujours proche de vous dans la réflexion et l’action, en particulier avec la collaboration de mes enfants, dans le cadre de la ‘‘Fondation Hocine Aït Ahmed’’ que j’ai décidé de constituer.»
Rappelons enfin que, Hocine Ait Ahmed dès 16 ans a rejoint le PPA et à 19 ans a rédigé le rapport stratégique sur la lutte armée pour l’indépendance, en passant par ses positions et actions d’une importance capitale durant la guerre de Libération, notamment sur le plan diplomatique, et arriver à son engagement dans l’opposition sans concession contre le pouvoir qui s’est installée après l’indépendance jusqu’à nos jours, sont autant de jalons qui ont marqué non seulement sa vie d’homme de conviction et d’engagement mais aussi et surtout la vie du pays. Il quittera donc organiquement dans six mois le FFS pour une autre œuvre qui appartiendra aussi à tous les Algériens, et où il contribuera encore une fois à léguer une mémoire, des valeurs et l’espoir en un avenir meilleur qu’il a toujours semé. Aït Ahmed n’omet pas dans son message d’orienter le parti sur la voie à suivre afin de faire face aux épreuves. «Mais le FFS ne serait pas ce qu’il est, c’est-à-dire le plus vieux et le plus solide parti d’opposition démocratique, s’il n’avait su, tout au long de ces années, serrer les dents durant les épreuves, renforcer les liens entre les militants les plus sincères, faire corps avec sa base et remonter, victorieux, à contre-courant de tous les traquenards».
Fouad.H