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Gabriel Garcia Marquez est mort… »Cent ans de solitude » son œuvre majeure continue de vivre !

 « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. » voilà la première phrase du roman «  Cent ans de solitude » qui allait très vite  ouvrir la porte de la légende au sulfureux écrivain de la démesure Gabriel Garcia Marquez  , il devient ainsi nouveau Cervantès latino-américain  …Comme lui-même avait pleuré la mort du colonel Buendia , aujourd’hui que marquez est mort , les lecteurs du monde entier le pleurent…

Pour l’histoire , cet écrivain engagé que l’occident colonial certes honore pour son œuvre mais méprise pour ses positions politiques n’aura de cesse à travers ses histoires au délire fantastique et magique ,  de percer  les zones d’ombre de l’âme colombienne , par ricochet le continent sud américain et plus largement la terre entière de leurs  fantasmes secrets , leurs perversions , leurs  grandeurs et leurs servitudes mais aussi une lucidité sombre et profonde à la Kafka , d’ailleurs lui –même le déclarera , c’est en lisant « la métamorphose » de Kafka , que j’ai su que j’allais être écrivain »..La confidence a son importance car de cette lecture et par un long raisonnement d’écriture , apprenant les procédés littéraires des maîtres en roman entre autres Cervantès , Balzac Faulkner , Joyce et tant d’autres , il parvenait à un style où il pouvait allier la forme réaliste la plus classique , à celle plus éclatée du roman total , tout en y mettant une dimension culturelle  populaire au point d’y déceler beaucoup plus une oralité transcrite..C’était un conteur de génie…Avec son autre monument « l’automne du patriarche »  comme une suite à « cent ans de solitude » il nous peint au couteau et à grands traits le parcours d’un personnage commandeur à la démesure gargantuesque dans lequel on aura un véritable réquisitoire contre la dictature vécu en Amérique latine avec la complicité de la néo-colonisation véreuse..On peut dire que son esprit libéral , libertaire , justicier des causes des classes défavorisées  s’est fondu dans son œuvre romanesque si bien que l’occident  le juge écrivain hors pair mais « un salaud » à classer dans la même liste noire qu’un Ferdinand Céline…Notons au passage qu’en 1957 , il salua la lutte de libération algérienne pour son indépendance…Sa célébrité le rendit très fortuné mais il avait la conscience qu’il était né parmi les pauvres , à vécu longtemps des misères pécuniaires , s’en était sorti par son travail d’écrivain…Gabi pour les intimes nous aura laisser un patrimoine littéraires inoubliable avec ses personnages attachants  comme émanant d’un long cauchemar …Il été honoré en suède lors de l’attribution du prix Nobel de littérature en 1982 …Il quitte le monde , sa mémoire littéraire continuera de nous émouvoir à travers ses feuilles de goyaves…

Par Ahmed Mehaoudi..

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