Site icon Les Echos De Sidi Bel Abbes

François Hollande a déclaré : « je ne suis pas venu en Algérie pour demander excuses ».

Oui c’est avec de tels propos que le président français s’est adressé au peuple Algérien via la presse présente lors de sa conférence donnée en ce premier soir d’une visite d’état de deux jours.

C’est des propos lourds de sens, d’un homme politique venu en connaisseur du terrain politique Algérien, il est tout à fait clair que ses mots ont été pesés et médités par sa personne comme dans toute déclaration politique lors d’une visite officielle ou d’état.

Alors pourquoi son excellence a tenu de tels propos ? En fin politicien il aurait pu esquiver ce traquenard tendu par les journalistes, or ca n’a pas été le cas, le président français a voulu faire dans la provocation qui serait d’ailleurs pourvoyeuse d’un surplus de malentendus, lui qui est venu en humaniste et éclaireur d’un lendemain radieux pour les deux peuples.

A la lecture du compte rendu de la conférence de son excellence Monsieur le président français, François Hollande, j’ai eu le sentiment de lire quelqu’un qui est venu surtout faire les affaires (ce qui est normal) en méprisant ceux chez qui il est sensé faire ses emplettes (ce qui n’est pas du tout normal) en usant un langage fortement teinté de la politique de deux poids deux mesures, pis encore, il dit textuellement «J’ai parlé au président Bouteflika sur les moines de Tibhirine, il m’a dit qu’il a donné instructions, autant que c’est possible, de permettre à la justice de travailler. C’est à la justice algérienne avec la justice française de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé », alors que des millions d’algériens furent assassinés durant 132 ans il ya 50 ans de cela par ses anciens criminels, et pour lesquels on a plus le droit de leur faire justice, pour ces gens là (et nous autres) ont devrait être considérés et jusqu’à preuve du contraire comme des indigènes esclaves de basses cours.  

Le peuple Algérien n’est pas dupe, l’Algérie était et restera à travers la gorge de la France et ce n’est pas maintenant que le morceau va trouver son bon parcours, le président Hollande est venu avec des miettes pour repartir les poches plaines, c’est le comble de l’histoire mais le peuple Algérien n’a qu’une fierté celle de ne pas baisser la tête ni demander l’aumône à qui que ce soit et ce n’est pas une usine de Renault (qui est d’ailleurs selon les connaisseurs un non événement) qui va changer l’opinion générale envers la France coloniale ni faire oublier ses crimes contre l’humanité commis en Algérie.

Personne des victimes Algériennes de la France coloniale n’a demandé à cette France de la fraternité, de la légalité et de la liberté de faire repentance ou excuses 50 ans après le crime, et même si ceci allait se faire, qui prouve que le peuple Algérien allait accepter ?  

Les hommes politiques français qui avaient le pouvoir décisionnel, auraient pu durant tout ce temps de crise entre les deux antagonistes, avoir l’intelligence de De Gaulle pour jeter ce lourd contentieux au peuple français pour qu’il puisse s’exprimer librement et donner son avis sur la question par l’organisation d’un referendum.

Les grandes nations finissent tôt ou tard par se rendre compte de leurs bêtises criminelles, comme ca été le cas pour l’Italie envers son ancienne colonie la Libye, et elles ne sortiront que grandioses par la porte honorifique de l’histoire, pour le reste qui persistent dans la politique de l’autruche, ni l’humanité ni l’histoire n’auront de pitié pour elles, tels des assassins en liberté plus le temps passe plus leur conscience les consume si conscience il y aurait bien sur.

L’honneur d’un fils de chahid n’ayant jamais connu son père par la faute de la bêtise humaine raciste, xénophobe et assassine, vaut la France toute entière, alors comment imaginer un instant que ce fils porteur d’ADN d’un père qui s’est sacrifié à la fleur de l’âge puisse donner la moindre importance à des larmes de crocodile 50 ans après les faits ?

La France est indéniablement souffrante, son cas relèverait des maladies psychosomatiques, pour lesquelles un traitement symptomatique doit être associé à des séances de psychanalyse afin d’éviter la chronicité qui associée à un Alzheimer lui seraient néfaste.

Fouad.H              

Quitter la version mobile