10 novembre 2024

Fièvre aphteuse: tous les éleveurs seront indemnisés

Les éleveurs ayant subi des pertes suite à la maladie de la fièvre aphteuse seront indemnisés même s’ils n’ont pas contracté de police d’assurance, a indiqué samedi à Alger le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du développement rural, Fodhil Ferroukhi.

L’éleveur, dont le cheptel a été contaminé par cette maladie virale qui touche les bovins, bénéficie d’une indemnisation de 100% pour tout bovin atteint du virus de la fièvre aphteuse. 80% du prix réel du marché sont octroyés par le ministère et 20% le sont après abattage et vente de la viande.

Selon M. Ferroukhi, qui s’exprimait lors d’une une conférence de presse, la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) propose plusieurs produits dans le cadre de la couverture assurantielle pour aider les agriculteurs à éviter les pertes induites par les catastrophes naturelles ou des maladies.

Il a déploré l’absence d’une culture assurantielle chez les agriculteurs malgré la disponibilité de plusieurs produits affirmant que le ministère de l’Agriculture œuvre à développer ce secteur à travers une sensibilisation des agriculteurs et la mise en place de mécanismes économiques modernes.

A propos des aides de l’Etat, il a indiqué qu’il y a actuellement une période de transition mais « il est possible que l’Etat réduise son aide au secteur à l’avenir car celui-ci doit parvenir à se prendre en charge à travers la production ».

Selon lui, la production de lait en sachet n’est pas affectée par la maladie car il y a suffisamment de stocks de poudre de lait importée même si la production de lait cru estimée à 800 millions de litres en 2013 va reculer.

« La fièvre aphteuse n’a pas eu d’impact sur la qualité et le prix de la viande », a ajouté M. Feroukhi. Jusqu’à samedi, la maladie s’est propagée à travers 192 foyers dans 18 wilayas et 964 vaches et taurillons ont été abattus, a indiqué pour sa part Karim Boughalem, directeur des services vétérinaires au ministère.

M. Boughalem a estimé que la propagation de la maladie est limitée grâce aux initiatives du ministère de l’Agriculture et à la contribution des éleveurs.

Les services vétérinaires ont effectué des enquêtes faisant ressortir que la maladie est d’abord apparue à la commue Bir El Aârch à Sétif suite à l’activité des intermédiaires car des taurillons destinés à l’engraissement ont été vendus dans le marché à bestiaux de Bouira causant la propagation de la maladie dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger, Bordj Bou Arréridj avant d’atteindre les autres wilayas.

Selon lui, il y a d’autres pays qui sont affectés par le virus comme l’Afrique du sud, la Chine, la Russie et la Turquie.

Le responsable des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, a réaffirmé que le programme de vaccination national a touché 75 à 80%  du cheptel bovin, soit 1,6 million de têtes sur un cheptel de près de 2 millions de têtes.

Jusqu’à mars dernier, 850.000 bovins ont été vaccinés auxquels  s’ajoutent 757.000 depuis mai dernier.

« La situation n’est pas si inquiétante que ça », a déclaré le SG du ministère qui écarte la propagation de la maladie au cheptel ovin.

Source:APS

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