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Des stations mobiles pour récupérer la «lixivia», source des mauvaises odeurs, telle était l’annonce faite par le directeur du CET, Mr Mahkouka.

006  C’est lors d’une visite inopinée, décidée en commun accord avec l’association de la protection de l’environnement « Larimar », au centre d’enfouissement technique de la ville de Sidi-Bel-Abbès, situé aux abords de la route de Zerouala à la sortie Nord-ouest, à quelques centaines de mètres de l’école régionale de la sûreté nationale (police) et d’une cité de logements sociaux en cours de réalisation ; Que nous avons rencontré Mr Mahkouka Amar, directeur de ce centre en compagnie de son staff, à son bureau vaquer aux exigences de ses fonctions et qui a bien volontiers voulu nous accorder une interview dans laquelle nous avons tenté de cibler les points sensibles relatifs à ce secteur d’activité avant qu’il nous accorda une visite guidée audit centre et ses différentes unités.

 Prime à bord, nous avons sollicité le directeur pour éclairer  l’opinion publique locale sur le phénomène récurrent des odeurs nauséabondes qui envahissent la ville particulièrement le soir, sur ce point très sensible de senteurs fétides dont les désagréments ne sont plus à prouver, aussi bien sur l’état de santé des riverains que sur l’image de marque de la ville elle-même, Mr Déchira dira, que ce phénomène est national, il n’est pas le propre de notre ville,  cette mauvaise odeur est due au liquide qui se forme naturellement lors du long processus de décomposition des  déchets ménagers et que le rouleau compresseur lors de l’opération du compactage facilite à extraire et qu’on nomme « la lixivia », ce liquide noirâtre très puant et dangereux pour la nappe phréatique et pour lequel aucune solution n’est envisagée, nous continuons à le collecter dans de grands bassins en attendant qu’un camion-citerne sera mis en service pour le soustraire du milieu à ciel ouvert par des stations mobiles. Ceci est plus que nécessaire, du moment qu’à l’heure actuelle, notre centre reçoit quotidiennement, l’équivalent de 240 tonnes de déchets ménagers, une quantité qui sera appelée à accroitre exponentiellement avec le nombre d’habitants.

 A la question de savoir pourquoi on n’a pas réfléchi à déplacer  ce centre loin de son actuel lieu d’implantation, du moment que l’extension urbanistique se tend vers lui ? Mr Déchira a répondu qu’effectivement cette décharge publique a été érigée par la municipalité coloniale dans les années 54 et qu’à l’époque, elle était isolée de la ville mais actuellement elle se trouve à 7 km des populations, or, depuis et avec les différents programmes de développement, la ville a vu ses frontières se tendre vers des limites inimaginables à l’exemple de ce projet de logements sociaux implanté à quelques centaines de mètres de la décharge publique et mitoyen avec l’école régionale de la police, les futurs bénéficiaires de ces habitations, auront en plus des inconvénients des mauvaises odeurs de la lixivia à supporter, une vue qui donne sur la décharge publique. Maintenant que le CET s’est retrouvé à la limite d’une zone constructible, il serait logique et pressant de penser à le déménager au moment où on parle déjà de l’imminence du remplacement de ce CET par une unité à valeur énergétique (UVE) et Sidi-Bel-Abbès est retenue pour bénéficier de ce programme ambitieux.

 Mr Déchira a tenu à nous préciser que ce CET possède les  moyens humains et matériels pour faire face correctement aux 240 tonnes, seulement nous avons constaté que seuls 10 à 14 % des déchets arrivent au centre la nuit par contre tout le reste (86% à 90%) des déchets arrivent au centre entre 9h et midi, ceci est dommageable à long terme pour notre unité, du moment qu’on mobilise la nuit toute une équipe pour recevoir en fin de compte que 10% des déchets ménagers, c’est pourquoi nous sommes actuellement en phase de négociations avec l’APC pour la suppression des heures de nuit.

En ce qui concerne l’opération (très à la mode ces jours ci) du tri sélectif et de la récupération des déchets de type carton et PET (bouteilles en plastique), le directeur nous a révélé qu’ils ont entamé l’opération de vente à la tonne, pour le carton récupéré, les bouteilles plastiques sont pressées dans l’atelier et vendues en état, quant aux autres déchets de type ferreux et cuivrés, les 20 chiffonniers du centre s’attèlent quotidiennement à leur récupération afin de les revendre et ils seront payés en conséquence. 

Fouad. H      

  

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