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Des réalisations immobilières dans la trouée d’envol de l’aérodrome de Sidi-Bel-Abbés: la DUC aurait-t-elle failli aux règles urbanistiques?

Lors de notre déplacement sur les lieux de l’aérodrome de Sidi-Bel-Abbés, on a eu l’heureuse surprise de rencontrer les premiers responsables de cet aéroclub, bien que tard, vaquer aux besoins de la supervision minutieuse des 94 hectares que constitue l’assiette foncière, comme nous avons eu le privilège d’avoir un long entretien avec Monsieur Sahraoui Habib, ex commandant et pilote de ligne à Air Algérie et président actuel de l’aéroclub de Sidi-Bel-Abbés, concernant les péripéties qui ont conduit à la dégradation totale de ce premier fleuron de la ville et premier aéroclub crée en 1931 à l’échelle Européenne et Africaine et que nous vous avons proposé avec son enregistrement vidéo à la lecture dans la rubrique info locale.

Or, en procédant à notre interview, une phrase a attiré notre attention, ce qui nous a poussé par une seconde question à confirmer la véracité des propos graves tenus par notre interlocuteur a savoir que l’APC et la direction de l’urbanisme et de la construction de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès (DUC) ont donné leur aval pour la réalisation d’un projet de 100 logements  publics locatifs (LPL), dont le maitre d’œuvre n’est autre que l’office public OPGI et qui est réalisé par le promoteur immobilier Tounsi, sous le contrôle technique du CTC.

  Ce projet de réalisation de logements, qui sera suivi forcement par d’autres vu la grande superficie soustraite de surcroit à un patrimoine agricole pourtant très fertile, est réalisé dans l’axe de la grande piste de l’aérodrome communément connue des aviateurs de « trouée d’envol » en dépit des multiples réserves et avertissements qui ont été adressés aux autorités locales à leurs tête l’APC et plus précisément à la DUC et qui sont restés jusqu’alors lettres mortes.

Le président de l’aéroclub dira en substance et avec fermeté, que si le ministère des transports nous accorde la demande d’obtention d’une autorisation de vol et qu’on sera un jour appelé à transporter des voyageurs et donc de recevoir et de faire décoller des avions, ce jour là, on sera dans l’obligation de faire démolir tout ce qui est actuellement en cours de réalisation et qui se trouve dans l’axe des pistes d’atterrissage, autrement dit un énorme gaspillage d’argent  et de temps.

Ceci dénote d’une précipitation frileuse dans le choix des assiettes foncières sans tenir compte des lois et des critères rigoureux à respecter en matière de construction ni des avertissements des spécialistes en aéronautique vu que la zone est d’abord fertile à l’agriculture et ensuite située dans un périmètre dangereux pour les biens et les personnes.

Que prévoit donc la loi dans ce cas précis ?

Art. 109. L’implantation de tout projet d’investissement et/ou d’équipement ou tout projet s’inscrivant dans le cadre du programme sectoriel pour le développement sur le territoire de la commune est soumis à l’avis préalable de l’assemblée populaire communale, notamment en matière de sauvegarde des terres agricoles et d’impact  sur l’environnement.

Art. 110. L’assemblée populaire communale veille à la protection des terres agricoles et des espaces verts, notamment, lors de l’implantation de différents projets sur le territoire de la commune.

Art. 114. L’accord de l’assemblée populaire communale est requis pour la création, sur le territoire de la commune, de tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement et à la santé publique, à l’exception des projets d’intérêt national soumis aux dispositions relatives à la protection de l’environnement.

 

Fouad. H

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