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Des gants médicaux, souillés de sang et abandonnés au bord du lac : a quoi ont-ils servi ?

 Le jeudi 12 Juin et après avoir réalisé un reportage au centre d’enfouissement technique (CET), dans le cadre d’une série d’actions visant à promouvoir le volet environnemental, l’équipe du journal les échos de Sidi-Bel-Abbès en collaboration avec le président de l’association « LARIMAR » de la protection de l’environnement, ont décidé d’élargir leur action au lac de Sidi M’hamed Benali et son canal nourricier la « TOMA ».

Arrivés sur les lieux, vers 17h, nous avons décidé de nous rapprocher d’un groupe  de pécheurs à la ligne dans le but d’avoir leurs témoignages concernant ce changement dans la couleur du lac qui en cet après-midi avait aussi viré au rouge brique, chacun de nos interlocuteurs allait avec le raisonnement qu’il juge plausible pour tenter d’expliquer une situation inédite jamais observé par le passé mais tous étaient unanimes par qualifier la situation de critique quant au devenir de ce grand entonnoir et par la même occasion interpeller les scientifiques pour étudier de près ce phénomène étrange, que certains l’associent, à tord ou à raison, à l’invasion d’une bactérie au moment où d’autres l’imputent à un fort dépôt de couches épaisses de vase cumulées depuis sa mise en service.

 C’est à ce moment précis qu’un amateur de la pèche à la ligne, à la retraite, nous a demandé de l’accompagner pour constater de visu ce qu’il a découvert au moment où il s’apprêtait à s’assoir dans son coin habituel pour s’adonner à son sport  favori, un lot de gants chirurgicaux dont deux totalement souillés de sang d’origine inconnue et plusieurs aiguilles jetées à l’emporte-pièce dans un périmètre proche de la rive Ouest du lac, cet ensemble de consommable médical souillé de sang et laissé probablement la nuit du mercredi, laisse planer des doutes quant à son utilisation et si ce sang serait d’origine humaine, les soupçons seront orientés vers un acte criminel de tentative d’avortement par dilatation du col utérin et pose d’une sonde, car c’est le seul cas où la quantité de sang perdue, serait minime quoique nous préférons rester au conditionnel afin de ne pas aller vite en besogne, mais une chose est presque certaine à savoir que la présence de gants à usage médical souillés de sang et d’aiguilles à usage humain dans un endroit retiré de la ville est un signe qui augure d’un mauvais présage celui de voir le lac devenir un lieu nocturne de tous les vices voire d’actes criminels répugnants.

Le lac semble être livré à lui-même, il est dans un état d’abandon caractérisé, au point où des signes  avant-coureurs laissent déjà penser à un avenir moins meilleur que celui pour lequel il aurait été destiné s’il était intelligemment entretenu et professionnellement protégé, le lac a été et restera, la seule zone humide (encore faut-il accepter ce qualificatif) proche de la ville et où les citoyens sont dans leur plein droit pour s’y rendre, en toute sécurité pour se ressourcer et rompre avec la routine quotidienne et le stress de la vie citadine.

 

 

Fouad. H   

     

     

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