Des enfants en bas âge, dorment dans la rue sous une pluie battante : où sont passés les droits de l’enfant et le sens de l’humanité ?
Ordonnée de quitter les lieux en application d’une décision de justice suite à une affaire qui l’opposait aux héritiers du logement qu’elle occupait, une famille composée de 5 membres dont le père, la mère et trois enfants en bas âge (2, 4 et 5 ans) sont depuis ce mardi 23 avril dans la rue sous une pluie battante, leur seul secours des couvertures et un morceau de toile en plastic.
La jeune dame a bien volontiers voulu nous recevoir dans ces 2 m2 squattés à la voie publique, pour leur servir de pied-à-terre en attendant des secours hypothétiques, après avoir frappé à toutes les portes sans trouver une issue favorable à son drame et à celui de ses 3 enfants en bas âge.
Son mari ne touchant que 8000 DA/ mois, sans logement et sans lueur d’espoir, cette famille s’est retrouvée du jour au lendemain au bord du précipice, aujourd’hui et juste après notre interview (vers 14h 30), les éléments de la sureté nationale et une délégation des membres d’APC se sont rendus sur place pour veiller à l’exécution d’une décision réglementaire du Wali pour libérer la voie publique et mettre les biens de cette famille en fourrière en présence d’un huissier de justice et demander aux parents de regagner un proche membre de famille, en attendant de trouver une issue favorable à ce drame.
Ceci étant, les autorités semblent être dans leur droit de faire respecter les lois de la république et sans rentrer dans les péripéties de cette affaire, la fibre humanitaire d’un peuple musulman de surcroit Algérien et le respect des droits de l’homme et surtout ceux des enfants, auraient pu œuvrer à inciter nos valeureux responsables à ne pas recourir à ce genre d’action et qu’il aurait été plus profitable de trouver à ces enfants un gite au chaud et des repas à la hauteur de la dignité de l’être Algérien loin d’une loi qui est le plus souvent aveugle et inhumaine.
Fouad. H