L’échéance électorale étant terminée, avec son lot de chiffres et de quotas, le temps est à la lecture politique présente et ses projections dans le futur proche en toute quiétude, en tout cas pour ce qui concerne le grand gagnant de ces joutes le FLN.
Le ministre de l’intérieur se réjouit d’un taux de participation national égal à celui annoncé par sa personne, le F.L.N se réjouit d’avoir raflé la mise et se targue d’avoir gagné la première place au podium, le peuple quant à lui, majoritaire par son abstention (55%) assiste impuissant au fait accompli d’un scénario dont l’épilogue se déroulera en 2014.
55% d’Algériens en âge de voter l’ont pas fait, 1 million des 45% qui l’ont fait ont opté pour des bulletins nuls, la ville symbole du monde politique Algérien à savoir Alger a donné le « LA » par un taux de participation des plus bas avec à peine 26%, de quoi avoir une idée sur le sentiment populaire envers ceux qui sont aux faits et de très près des arcanes du pouvoir.
Pour le cas de la ville de Sidi-Bel-Abbès, le taux de participation serait faible presque identique à celui de la ville d’Alger, et pourtant les Belabbesiens ne sont pas aux secrets des dédales politiques au sommet, le cas de la Mekkara trouverait son explication dans la composante humaine des listes électorales proposée au citoyens, la majorité des riverains est unanime pour décrier la gestion des collectivités locales, qui s’est traduite par une dégradation du cadre de vie du citoyen et l’émergence d’une atmosphère des plus maussade, le citoyen local est devenu pessimiste envers une opération qui normalement ferait jaillir une nouvelle race d’hommes qui se sacrifiera pour le bien-être de ses concitoyens et non pas pour des intérêts personnels étroits et mesquins.
Nous avons pris comme exemple la ville d’Alger et celle de Sidi-Bel-Abbès car c’est dans ces deux mégapoles que le F.L.N est sorti majoritaire dans les deux assemblées à savoir communale et de Wilaya.
Maintenant que le terrain est nivelé et balisé devant le F.L.N pour non seulement museler et mettre au placard pour un bon bout de temps ses tonitruants redresseurs victimes d’une prétention mal calculée dès le départ, mais aussi et surtout pour préparer sereinement loin des opposants le référendum pour une nouvelle constitution qui permettra un 4ème mandat pour l’actuel Président de la République.
Ce scénario semblerait avoir été retenu par les décideurs de « l’ombre », pour probablement des raisons internes telles une stabilité sociale pour pouvoir exécuter ce qui reste de l’ambitieux programme présidentiel et pour pouvoir utiliser à bon escient la grosse cagnotte issue de la vente des hydrocarbures mais surtout pour des raisons de relations extérieures d’abord à nos frontières directes par l’imbroglio Malien, l’affaire du Sahara Occidental et l’instabilité politique en Libye et la Tunisie, sans oublier les relations de géopolitique et stratégique que le Président manipule avec finesse et en coulisse jusqu’à attirer la sympathie des grandes puissances de ce monde, lesquelles, en retour ne s’opposeraient pas à sa candidature même pour un mandat de trop car finalement il restera pour elles l’interlocuteur de choix pour un dialogue crédible et une coopération solide basée sur le principe du gagnant-gagnant.
Pour nous autres, les prochains appelés aux urnes pour un avis sur la future constitution, nous prédisons que le président de la république avant cette date fatidique va frapper fort aussi bien sur la scène nationale que celle de l’extérieur par de grands projets structurants qui viendront marquer la mémoire des votants pour longtemps, de même qu’il arriverait à ouvrir des brèches dans l’armature Française en ce qui concerne le reliquat de la guerre d’Algérie et enfin pour mettre la cerise sur le gâteau il sera invité à la maison blanche auprès de Barack Obama pour couronner sa suprématie d’homme providentiel.
Fouad.H