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Ce que le jour doit à la nuit, à la cité Sorecor : chronique d’instructions exécutées au rythme de l’hypocrisie.

IMG_0923 Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est là ni une présentation du roman de Yasmina Khadra ni d’ailleurs une présentation de son adaptation au cinéma par Alexandre Arcady,  mais bien une histoire vraie, loin d’être romantique entre ce qui s’est passé le jour où le chef de l’autorité de Wilaya a effectué une visite inopinée à la cité des 1500 logements communément connue sous le nom de Sorecor et la nuit du samedi 8 février, date d’un reportage effectué sur les sites ciblés par wali.

Afin de mettre notre lecteur à l’image, le chef de l’exécutif, le jour de sa visite à cette cité, avait piqué une colère telle qu’il avait ordonné des mesures à prendre en urgence pour pallier dans les 48 h aux graves décadences dont lesquelles est tombée l’une des cités les plus peuplées de chef-lieu de wilaya, d’autres instructions avaient été données aux responsables de l’assemblée populaire communale pour se mettre à l’écoute des citoyens et prendre en charge leurs doléances dans les meilleurs délais, or après les 48 h décrétées par le wali et durant lesquelles un « plan Marshall » a été mis en branle, mobilisant une armada de moyens humains et matériels de la commune, la situation a vite pris son cours « habituel » et son train-train  quotidien et pourtant, les caves inondées ont été curées partiellement sans toutefois leurs trouver une solution définitive. 

En ce soir du samedi 8 février, les représentants des habitants de la cité, nous ont conduit sur les traces de cette récente visite du wali, le centre de santé est toujours envahi par de multiples déchets, les caves situées sous le bloc nommé « W » sont traversées par un gros câble électrique (risque d’explosion) et sont toujours remplies au 1/3 d’eau polluée source de nombreux désagréments, un peu plus loin, des amas de déchets ménagers encerclent les entrées des immeubles, le plus souvent disposés à ras le sol, aucun bac n’est mis à la disposition des riverains pour aider à lutter contre ces scènes hideuses d’un autre âge, la seule benne disponible pour une cité de 1500 logements, est posée pour des raisons invraisemblablement débiles,  au bord d’une route carrossable, les déchets ménagers sont chargés à chaque rotation à l’aide d’un engin de travaux publics causant d’énormes dégâts aux trottoirs, aux carreaux des allées et aux câbles électriques et caniveaux, vers le  Nord, près de la seule mosquée du coin, l’odeur est nauséabonde, les eaux usées courent les rues vers des avaloirs bouchés, les regards sont obstrués depuis plusieurs  jours et l’organisme chargé de l’assainissement en occurrence l’ONA brille par son absence en dépit des multiples démarches effectuées par les représentants de la cité.

A terme de ce reportage, les habitants de la cité des 1500 logements nous ont fait part lors d’un enregistrement vidéo, de leurs mécontentements des responsables communaux qui n’ont pas pris à la lettre les instructions du wali pour venir à bout de tous ces désagréments, à l’exemple de ce citoyen furieux qui nous a lancé cette phrase qui en dit long «quand le wali est venu, tout allait bien mais dès qu’il a tourné le dos, tout est revenu à son état initial, c’est honteux d’aller demander audience auprès de lui pour l’informer que ses instructions n’ont pas été exécutées ni à la lettre ni dans le temps »

Fouad. H

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