Canicules, feux de forêt et manque de reboisement : la triade d’une future Oasis nommée Sidi-Bel-Abbès.
Un « BMS » (bulletin météo spécial) valable jusqu’au lundi 11 Août, à annoncé des températures caniculaires pour les villes côtières pouvant dépasser aisément les 40 degré, les prévisions se sont avérées justes, au point qu’elles ont été à l’origine de plusieurs départs de feu à Oran, Mostaganem, Temouchent, Saida, Mascara et Sidi-Bel-Abbès, ayant conduit à une véritable catastrophe écologique, puisque, plusieurs milliers d’hectares de pin d’Alep, de broussailles et de maquis sont partis en fumée en dépit du nouveau dispositif de lutte contre les feux de forêt mis en place, au début du mois de Juin dernier.
Cependant, il n’est un secret pour personne, que les forêts qui adoucissent les ambiances, créent les microclimats et favorisent les précipitations tout en contraignant l’installation du cercle vicieux de l’effet de serre, sont aujourd’hui menacées en Algérie, et se rétrécissent comme une peau de chagrin à chaque été de l’année , une situation alarmante qui se complique d’avantage par l’absence d’une politique nationale agressive en matière de reboisement et par l’absence d’une vision à long terme en matière de stratégie écologique et environnementale.
L’exemple à citer ce soir, par des preuves photographiques à l’appui, est celui du rôle indéniable que jouent nos forêts dans la genèse des microclimats et dans la réduction, d’au moins 5 degrés des températures existantes ailleurs.
La première photo prise en dehors de la forêt, à 16 h 16 de ce samedi 9 Août indique une température de 38 degré, quant à la seconde photo prise à 16 h 38, le même jour, en traversant la forêt de Moksi, indique bien, le chiffre de 33 degré, soit 5 degrés de moins par rapport à la terre sans masse végétale.
La wilaya de Sidi-Bel-Abbès est déjà à la traîne, à l’échelle nationale, en matière de reboisement à laquelle il faut ajouter son retard dans le programme annuel de plantation d’arbres et les abattages clandestins , on ne peut que conclure que dans quelques années, si rien ne sera fait pour palier en urgence à ces insuffisances criardes, la désertification, qui rappelons-le, avance lentement mais sûrement, pointera du nez et frappera aux portes de la cité de la Mekkéra et les palmiers qu’on s’amuse actuellement à planter, à des fins ornementales, seront bel et bien du réel décor d’une Oasis nommée Sidi-Bel-Abbès.
Fouad. H