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Alerte aux « hallaba »: Bel-Abbés envahi, risque la panne sèche.

Dans un précédent billet publié dans les colonnes de notre journal électronique, les échos de Sidi-Bel-Abbés, nous avions attiré l’attention de nos responsables locaux sur un phénomène nouveau qui petit à petit s’installait insidieusement sans trop de fracas dans les mœurs des automobilistes et des pompistes de la ville de Sidi-Bel-Abbés à savoir des bouchons qui se forment à longueur de journée et à l’entrée de chaque station de service encore en capacité d’alimenter des réservoirs à court de carburant, en ce temps, on croyait naïvement que la raffinerie d’Arzew aurait connu un dysfonctionnement qui s’est répercuté en aval par des perturbations dans l’alimentation correcte des pompes, or d’autres informations ont fait l’écho d’un mouvement dense et fortement suspect de véhicules à méga-réservoirs venus de la région frontalière de Maghnia aidés par une autoroute rapide et moins dense.

Ceci étant, le phénomène des pompes à essence vides le matin aux quatre coins de la ville et de la Wilaya est devenu manifeste et que quotidiennement les automobilistes doivent prendre leur mal en patience pour débuter une journée de travail par une dose additive de stress pour faire le parcours du combattant afin de dénicher le liquide précieux.

En cet après-midi du samedi 4 mai, le pompiste d’une station de service située sur l’axe routier Bel-Abbés-Sfisef, s’est dit inquiet d’une situation qui pénalise les citoyens propriétaires de véhicules qui sont en fin de compte victimes de contrebandiers de carburant venus des régions limitrophes avec le Maroc avides de gain facile et qui à chaque tombée de nuit, font une razzia et prennent d’assaut toutes les stations de service disponibles pour faire le plein de carburant de leurs camions à réservoir pouvant contenir jusqu’à 1000 L pour une somme en argent équivalente à 13700 DA de quoi faire le plein de presque 15 à 20 véhicules légers.

Ces convoyeurs de gros bolides, travaillent la nuit pour échapper aux différents barrages de contrôle dressés par les multiples corps constitués le long des 140 km que séparent Maghnia de Bel-Abbés et éviter les regards indiscrets des autochtones et la lassitude de l’attente à la chaine, le pompiste dira en substance que ces charognards nocturnes ne reculent devant rien, ils sont capables d’aller chercher leur sève là où elle se trouve, hier ils étaient à la ville de Sidi-Bel-Abbés, aujourd’hui ils sont tout près de Sfisef et demain ils seront à Mascara ou Saida.

Ce phénomène était prévisible depuis l’ère de l’autoroute et du développement exponentiel  des réseaux de trafic de tout genre y compris celui de la drogue, ceci doit interpeller nos services de sécurité pour un plus de rigueur dans la conduite à tenir devant ces renégats qui ne servent que les intérêts suprêmes d’un pays voisin à visions politiques myopes et sourdines et à court de solutions politiques à même d’éteindre son propre front social en perpétuelle effervescence contre un roi pathologiquement boulimique et symptomatiquement, mi-figue, mi-raisin.

Fouad. H

           

            

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