Ce matin, un homme d’âge mur accompagné de son épouse s’est rendu à la boulangerie du centre-ville située en face du marché des fruits et légumes pour faire ses achats en pain, à la sortie du magasin et à quelques mètres seulement, il fut foudroyé par une crise d’asthme qui l’obligea à s’allonger à ras d’un sol sale et couvert d’eau, sa femme prise de panique ne savait quoi faire ni à quel sein se vouer, commence à crier afin d’attirer l’attention du proche entourage dans le but de trouver de l’aide pour secourir son mari, or tout le monde s’est agglutiné autour du souffrant sans que personne n’a osé faire le strict minimum en de pareilles circonstances à savoir : transporter la victime en urgence à l’hôpital pour des soins intensifs.
Le comble dans cette histoire, est que les automobilistes présents et sollicités pour un besoin de vie ou de mort ont refusé de le transporter par peur d’êtres incriminés par les services de sécurité en cas où cet homme viendrait à rendre l’âme dans la voiture en cours de route vers l’hôpital, il a fallu l’intervention des agents de l’ordre, lesquels alertés par les cris stridents de la femme, se sont accourus au lieu précis et ont urgemment immobilisé un minibus pour astreindre son chauffeur à transporter la victime de cette attaque au CHU Hassani Abdelkader.
Sauvé in extremis d’une mort certaine, l’homme en question n’a eu son salut que grâce à l’intervention des policiers en faction sinon il allait connaitre le pire des sorts qu’un citadin aurait connu entouré des siens, les yeux indifférents, l’âme égoïste et narcissique et une apparence hypocrite à la limite inférieure des vertus humaines, pourtant il fut un temps où nous-autres les Bel-Abbesiens, sommes connus pour être des personnes civilisées et braves.
Ceci dit il serait légitime aujourd’hui de nous poser des questions sur notre comportement au quotidien à l’encontre d’autrui, comme il serait salutaire pour nous tous de faire une halte pour mieux nous regarder dans un miroir semblable à celui utilisé dans un rétroviseur afin de corriger le tir et sauver ce qui reste de bien en nous à sauver et prêcher la bonne parole pour faire régner l’éducation, le civisme et l’entre aide.
Fouad. H