Mais afin de mieux comprendre les péripéties d’un phénomène économique qui peut survenir sans danger s’il n’inscrit pas dans la durée et s’il est correctement pris en charge, il est utile de comprendre d’abord la simple définition de l’inflation.
Par définition une inflation est une augmentation moyenne des prix quand il y a des déséquilibres dans le marché entre l’offre et la demande.
Pour le cas de l’Algérie, cette inflation aurait trois origines:
D’abord une origine importée c’est à dire que notre pays a importé des produits au moment où leur prix a connu une augmentation dans leur pays d’origine.
Puis une origine due à une augmentation de la demande suite à une augmentation des revenus.
Enfin et surtout une origine liée à la désorganisation des circuits commerciaux internes exacerbée par des comportements scandaleux des intermédiaires dans la chaîne de distribution qui pratiquent des marges bénéficiaires excessives voire abusives ceci et plus flagrant dans les filières des viandes rouges et blanches et celle des légumes.
Donc il est indéniable que les augmentations de salaire ont un impact direct sur l’inflation, mais le chiffre de 8,32% atteint en fin octobre 2012 est trop élevé pour qu’il puisse être justifié par la seule revalorisation des salaires, c’est pourquoi la Banque d’Algerie ayant prévu ce phénomène, aurait élaboré un plan d’action qui consisterait en une politique monétaire basée sur l’augmentation du taux de réserve obligatoire et celui du plafond de reprise de liquidité afin de freiner ce glissement c’est ainsi que par le déploiement de ces moyens la Banque d’Algerie prévoit une décélération de l’inflation à partir de janvier 2013 pour probablement se stabiliser aux alentours de 5%.
Il faut savoir enfin que l’inflation touche directement le pouvoir d’achat surtout des salaires faibles, de même qu’elle influe négativement sur la valeur réelle du dinar, mais ce qui est alarmant dans le phénomène de l’inflation c’est d’abord sa durée dans le temps et ensuite l’absence d’une stratégie efficace de lutte contre les causes ayant provoqué cette crise, dans ce cas de figure c’est l’installation d’un malaise général qui ne sera bénéfique ni pour les gouvernés ni pour les gouverneurs.
Fouad.H