Les ordures ménagères et l’environnement : c’est le thème de la 9ème rencontre-débat organisée à l’université de Sidi-Bel-Abbès.
À l’initiative de l’université Djillali Liabes de Sidi-Bel-Abbès et en collaboration avec la société civile, une rencontre-débat à été organisée l’après-midi du jeudi 7 février à l’auditorium du rectorat sous le thème, oh combien à la mode, « les ordures ménagères et l’environnement ».
Ont assisté à cette conférence Messieurs, Tou Abdenacer (recteur de l’université), Benramdane Omar (PAPW), Louh Seif El Islam (chef de Daïra), Dr : Reguig Menouar (vice président du P.APC), Dr : Borsali (représentant du DSP), Tizi Miloud (vice président du PAPW), El Helaili (représentant de l’éducation), Bendahmane Kaddour (directeur de l’environnement), 4 officiers dont deux femmes de la police urbaine, Ouired Abbes (président des comités de quartiers), Chadli Ahmed (président de quartier) et un parterre d’enseignants universitaires, spécialistes en la matière, chercheurs, étudiants et citoyens.
Après une brève allocution donnée par Sid Ahmed Ayadoune représentant de l’association jeunesse volontaire, une minute de silence fut observée par les participants à la mémoire de l’enfant prodige de la ville, Djillali Liabes assassiné pour ses idéaux nationalistes lors des événements de la décennie noire.
L’entame de cette 9ème édition d’une série de conférences dédiées aux sujets de l’heure qui interpellent aussi bien l’université que la société, s’est faite par un « one man show » improvisé pour la circonstance par un artiste Algérien vivant à l’étranger, traitant de l’actualité du moment à savoir, l’incivisme du citoyen, suivi d’une projection d’un documentaire sur l’état des lieux des ordures ménagères de la ville de chef lieu de wilaya de Sidi-Bel-Abbès, sous l’intitulé « qui est responsable ? », pour qu’enfin, un long débat s’engage autour du thème et pour lequel plusieurs acteurs ont insisté à prendre la parole afin d’exprimer leurs points de vue en toute liberté dans un climat détendu, loyal et de franchise.
Chacun des intervenants a pu exprimer ses idées en donnant sa vision des faits et des choses en se jetant parfois la balle sans toutefois proposer de solutions concrètes applicables au quotidien et à la mentalité Algérienne, préférant opter plutôt pour la solution de la réprimande vu qu’aucune autre solution n’a pu dissuader le mauvais comportement du citoyen vis-à-vis de son environnement, mais tous en moins, étaient d’accord pour dire à l’unanimité que la situation de la pollution de la ville par les ordures de tout genre et non seulement ménagères, a atteint un stade de gravité tel que c’est la santé des citoyens qui est maintenant réellement menacée.
Un débat riche, parfois contradictoire mais serein, ayant conduit le long de ces 3h à une prise de conscience collective des participants sur la nécessité urgente de prendre en charge ce fléau qui est devenu une réelle menace pour la santé publique, par tous les acteurs de la ville qu’ils soient au niveau décisionnel, administratif, gestionnaire, associatif ou du simple citoyen.
Cette conférence-débat a eu le mérite de regrouper au tour d’un thème gravissime aussi bien des citoyens et des associations civiles que des responsables locaux à l’intérieur d’un édifice hautement symbolique qu’est l’université. Cette dernière fut d’ailleurs interpellée par certains intervenants afin qu’elle s’engage d’avantage dans ce combat de longue haleine par la mobilisation de ses ressources humaines qualifiées en la matière dans un but de sensibilisation, d’étude et de proposition de solutions.
Faut-il le rappeler, que ce début d’initiative reste très prometteur, vu l’éclairage qui s’est fait sur ce phénomène durant ces débats et l’autocritique ressentie à travers les différentes interventions même si aucune solution ne s’est dégagée à la fin de cette conférence, préférant laisser la décision à un débat plus large incluant les différents acteurs de la société.
Notons enfin, que l’assistance était aussi composée de femmes de différents horizons, qui ont tenu à venir pour écouter et y participer car elles se disent être plus que jamais concernées.
Et enfin, en marge de ce débat, les responsables ont bien volontiers accepté de nous donner leurs avis à propos de cette bonne et louable initiative que nous saluons et que nous vous les proposons sous la forme d’une vidéo.
Fouad. H
