mar. Jan 9th, 2024

Bouteflika – Obama: est ce le début d’une lune de miel ?

Après Hillary Clinton, c’est au tour de son adjoint de faire le même voyage M. Williams Burns, ce balais diplomatique, ce va-et-vient intense des hauts responsables américains et ce regain d’attention pour l’Algerie, un pays longtemps délaissé par l’oncle Sam durant les longues années de guerre froide et les positions politiques d’Alger autrefois calquées sur le modèle socialiste des soviétiques, ce regain d’attention n’est donc pas fortuit, et le seul cas de la situation au Sahel et la crise Malienne ne serait justifier ce virement de 180 degré des politiques américains à l’encontre de l’Algerie.

Ce matin du vendredi 7 décembre, le président Bouteflika a accordé au secrétaire d’état adjoint Williams Burns, une audience à la suite de laquelle M. Burns a accordé à la presse une déclaration pour résumer la teneur de ses entretiens avec le Président.

Il dira  » avec son excellence le président Bouteflika, nous avons abordé une vaste gamme de droits et d’intérêts pour le bénéfice mutuel des deux pays, nous avons également parlé de la coopération économique et l’augmentation des échanges et des investissements, et la coopération dans la lutte anti terroriste et celle relative aux dossiers sécuritaires et les réformes démocratiques que mène l’Algerie et enfin du renforcement des relations et des liens culturels en matière d’éducation et dans le domaine diplomatique entre les deux pays. »

À noter que M. Burns s’est entretenu en plus du Président avec le chef du gouvernement M. Sellal et le chargé des affaires africaines M. Messahel toujours au sujet des relations bilatérales et de l’évolution de la situation sécuritaire au Sahel.

L’envoyé Américain M. Williams Burns a animé ce matin une conférence de presse au siège de l’ambassade américaine à Alger où a longuement évoqué la qualité des relations entre les deux pays et la convergence des points de vue sur les questions sécuritaires, il dira à propos du Mali que son pays appuie la position leader de l’Algérie en faveur d’un dialogue entre les différents acteurs de la crise, il ajouta que son pays est favorable à ce genre de dialogue inclusif.
Burns a déclaré également que son pays continue de travailler en particulier avec l’Algérie pour renforcer et approfondir le domaine sécuritaire notamment au niveau du forum global de lutte contre le terrorisme.

Pour conclure sa conférence, l’envoyé de l’oncle Sam, n’a pas hésité a rappeler à l’assistance que l’Algerie a été le premier pays à avoir condamné les attentats du 11 septembre 2001 de New-York et a exprimé sa solidarité avec le peuple Américain.
Il a ajouté par ailleurs que son pays se félicite des mesures prises par l’Algérie pour renforcer sa démocratie au cours des dernières années, et du progrès accompli dans le sens des réformes démocratiques tout en saluant la participation des algériens lors des dernières législatives et du nombre de femmes élues lors du récent RDV électoral pour les locales.

Fouad . H