lun. Jan 8th, 2024

Commémorer le 5 juillet ,ce n’est pas le fêter seulement mais se remettre en question aussi.

En pensant concéder à l’Algérie son indépendance, bien que celle –ci fut obtenue après un lourd tribut et beaucoup de sacrifices ,la France savait que la guerre de leadership entre les commandements militaires et les politiques allaient accentuer, de fait ,leur dépendance à la puissance la plus proche géographiquement, ne serait-ce qu’au titre du flux migratoire des algériens vers la France pour des raisons économiques mais aussi politiques (les harkis et leurs familles )à la faveur d’une amnistie prononcée par le général de gaule pour les faits de guerres commis par les sujets algériens etc.. .
Car comme disait Malek BENNABI ,Allah yarhmah ,dans ses analyses politiques que l’Algérie voulait acquérir son indépendance sans savoir quoi en faire ,une fois l’avoir obtenue.
Or un pays colonisé doit acquérir ses indépendances au lieu de seulement son indépendance politique et souvent les indépendances économiques ,culturelles et parfois sociales quand elles ne sont pas pensées et réfléchies peuvent remettre en question, psychologiquement ,l’indépendance politique (colonisation ) .
Nous commémorons chaque année , cette date symbolique pour l’histoire ,notre indépendance depuis 53 ans et qu’avons-nous tirer comme enseignements de cette liberté historique ?
Cette commémoration du 5 juillet qui rappelle quelque chose à la mémoire collective, ne doit pas servir à anesthésier le peuple et occulter l’essentiel ,à savoir rendre sa dignité à l’algérien dont le meilleur moyen de le montrer est de lui assurer l’équité et la justice sociale .Qu’en est-il actuellement si l’on met les seuls critères du mérite ,de la péréquation égalitaire sur l’ensemble du territoire algérien et les moyens financiers colossaux dégagés par la manne pétrolière ? Les disparités entre régions sont énormes et la concentration humaine dans les grandes agglomérations amplifient le problème social au lieu de le résoudre, cela découle des inégalités flagrantes en matière d’investissement dont le réflexe naturel chez le citoyen dans la précarité, est de chercher un échappatoire croyant que l’exode allait mettre fin à sa condition d’où le transfert de cette misère aux abords des grandes villes.
Commémorer ,c’est aussi savoir si les écarts dans les inégalités entre les citoyens s’amenuisent ou au contraire grandissent ;les réalités virtuelles ne traduisent pas souvent la réalité du terrain ,car l’essentiel réside dans ce qui est généré par le P I B hors hydrocarbure ,considérant la tendance de ce qui est investi actuellement avec les moyens existants ,pourrait garantir un niveau de vie raisonnable en cas de défaillance de nos ressources conventionnelles ;et c’est sur cela que doit reposer toute notre stratégie de développement.
Commémorer cette date qui fonde l’identité de la nation et les souffrances subies pour son aboutissement ,signifie aussi combattre l’oubli et se dire collectivement ‘’ plus jamais ça ‘’ ; Et c’est bien cette notion de souveraineté qui est au cœur de l’idée d’indépendance : être indépendant, c’est prendre en main son destin, que lui repose sur la construction et le développement du pays.
Bien des problèmes du type idéologique ont freiné le développement économique et social du pays à cause de la rivalité dans l’usage des langues comme outils de gestion des différents secteurs de l’état ;il y a d’un coté les francisants formés à l’administration française et donc aptes à assurer la continuité du service publique dans sa globalité, le faux combat qui allait contribuer à faire stagner le pays à cause du combat des islamistes contre les francophones qu’ils assimilent injustement au HIZB frança a conduit aux conséquences qu’a connu l’enseignement et le recul observé dans tous les domaines ,considérant tous les facteurs égaux par ailleurs.
Le terreau préparé par le système du pouvoir ayant implicitement divisé les algériens en introduisant la notion de famille révolutionnaire et tous les avantages liés à cela ,a aussi conduit à toute sorte de dysfonctionnements avec les faux moudjahidines ,les faux témoignages pour l’obtention de l’attestation communale et toute sorte de dépassements qui ont finalement desservi la stratégie visée ,puisque nous avons assisté à une baisse de patriotisme ,de civisme et de civilité chez la majeure partie des citoyens en compensation des frustrations subies .L’algérien autrefois très social et collectif dans ses démarches est devenu individualiste à souhait et adepte de ‘’APRÈS MOI LE DÉLUGE ‘’.
Remémorer une date anniversaire comme le 5 juillet ,c’est aussi reconnaitre ses fautes et ses erreurs pour se réapproprier la confiance des citoyens ,corriger les fautes commises et avancer vers la justice sociale ,basée sur le mérite et l’équité.
 » GLOIRE A NOS CHOUHADAS EL ABRAR  »

Par:Belamri.AEK